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Du vide.
24 août 2014

La vitesse des choses.

Des flots de larmes, des flots de nulle part ; les sources renaissant à la base de mes nerfs, un regard, des lèvres, un autre regard, noir, violent, un regard de fin et de destruction. Elle dit jalousie, parce qu'elle sourit en passant la main dans mes cheveux sans vie, elle dit jalousie mais je lui dis que non, que. Et puis, une seconde de silence, peut être mille, et s'élever, ramasser, disparaitre, sans un bruit. Du silence. Il faudrait garder le silence. Même après le bond, inattendu, regards choqués, inquiets. Tu peux nous laisser, s'il te plait. Rien à dire, rien à ajouter. Il faudrait soustraire, mais on peut pas, jamais, c'est la règle, sinon tout serait trop simple. Il faut se contenter d'ajouter, ou se taire et quitter la pièce, la soirée, la vie. Si seulement, la vie. Si seulement. Ad lib. Manque de courage. Trop facile, trop nul. Rêve, rêve. Rêve. Et vie, encore. Deuxième fois. Espoir flou, ou juste un beau moment, regard infini, transperçant, Saint François et Saint Esprit laser, la même chose, sans nom, ou impossible à prononcer. colèrejalousieviolenceinquiétudedoute-ou-juste-quelque-chose-d-interrogateur-genre. Et bim. Foudroyé, des larmes à la fuite, toujours fuir, et se mordre les poignets - mais pourquoi les poignets ? - jusqu'à laisser une marque - en même temps, un poignet c'est bien, ça ne sert à rien, ça tourne, et ça danse, presque, sur une musique répétive, techno, trance, bim. Ah ah. Et dans les mille sons qui traversent du même coup, sa bouche, la mienne, ses yeux à lui, et le reste du monde dont on se fout, là, exactement, il n'en reste qu'un, le silence qui suit. Alors que le morceau, tu vois, je ne crois pas qu'il se soit arrêté, je crois qu'il continue, mais je n'entends plus rien parce qu'il y a des larmes dans mes yeux, et je me demande ce que foutent mes tympans parce qu'on dirait que c'est juste dans mes yeux, mais en fait, tout s'est fermé, brutalement, lockdown, du silence, du blanc, du vide, de l'intérieur de mes paupières au fond de mon coeur - oui, de mon coeur, mais le vide est aussi sous ma langue, sur ma peau et tout autour, il s'insinsue, un instant à peine, en moi, et tout est fermé. C'est la fin. Rentrer. Se taire. Enfin.

Et continuer, de toutes façons.

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Commentaires
F
Les flots, parfois, soient-ils de larmes, sont là pour nous porter vers un ailleurs. Alors, tu as raison, continue -de toutes façons-, il y a bien autre chose qui attend. Affectueusement. Fantine.
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